Tout comme dans de nombreux secteurs à travers le monde, la blockchain a fait son entrée sur le marché du diamant. Initialement utilisée pour les transactions en bitcoin, on envisage aujourd’hui d’employer cette technologie pour vérifier l’authenticité et la provenance des diamants vendus sur le marché.
Le Processus de Kimberley était depuis 2000 le forum international chargé de cette mission. Cependant, ayant échoué dans son objectif, c’est la technologie Blockchain qui se présente comme la meilleure solution pour l’améliorer. Cet article offre plus d’éclaircissements sur ce sujet.
Comment fonctionne la technologie Blockchain ?
D’après la définition donnée par « Blockchain France » la blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle.
Elle peut aussi être perçue comme une base de données qui retrace l’ensemble des échanges entre les utilisateurs du réseau depuis sa création.
Elle présente comme avantage :
- L’installation d’un haut niveau de confiance entre plusieurs parties ;
- L’anonymat des utilisateurs ;
- La facilitation des transactions sans intermédiaires ;
- L’apport d’un maximum de sécurité (utilisation d’algorithmes inviolables pour protéger la chaîne de blocs) ;
- L’impossibilité de détruire ou d’effacer les informations contenues dans la chaîne…
La blockchain au service des diamantaires
Par exercice de mémoire, on se rappelle de la commercialisation des diamants de conflits qui ont nourri les guerres civiles en Angola et en Sierra Leone.
Depuis, ces trafics ont plus détérioré la confiance des consommateurs à l’égard des diamantaires. Comme si cela ne suffisait pas, le Processus de Kimberley n’a pas empêché la récente commercialisation des diamants en provenance de la Centrafrique.
À ce jour, les consommateurs réclament donc plus de transparence quant à la provenance et l’authenticité de produits.
Pour répondre à ces aspirations, le diamantaire De Beers s’intéresse à la technologie Blockchain popularisée par les cryptomonnaies. Cette technologie dans laquelle ce dernier investit lui permettra d’ici fin 2018 de suivre l’historique des transactions d’un diamant.
Quant au Kimberley Process, chaque partie dispose de ses propres informations et méthodes de certification.
La mise en commun des informations de 81 des acteurs de l’industrie du diamant conduirait à l’obtention d’une base de données unique. Ainsi, la Blockchain pourrait soutenir cette base de données afin de fournir un moyen plus sécurisé d’enregistrer et de délivrer les authentifications.
Que retenir ?
Sur un marché où le vol et la fraude de diamants coûtent des sommes faramineuses aux investisseurs, la Blockchain se présente comme une solution capable de régulariser le secteur.
Grâce à cette technologie née avec le Bitcoin, des actions sont actuellement menées pour qu’elle puisse servir dans un avenir proche à la vérification de l’origine et de l’authenticité des diamants.
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